Belgicismes

Exposition chez Home Frit’ Home à Bruxelles du 4 février au 30 avril 2022

Parution de « Un monde parfait », une édition sous forme de carnet de 10 collages.

Un monde parfait, édition de 10 collages en carnets, Home Frit’Home éditions, 2022

Compte F. Liénard: BE95 0638 8763 9658. 12 euros (frais de port inclus)

Belgicismes

Depuis les premiers collages réalisés en 1989 sur une table de cuisine, m’exerçant à la composition d’images au moyen d’une paire de ciseaux, d’un peu de colle et d’une boîte de cartes postales, jusqu’aux derniers, sur la même table et avec les mêmes ustensiles, s’écrit une histoire. Une histoire de l’art même, revisitée, mêlant styles et époques, goûts et genres. Au-delà d’une histoire, il s’agirait aussi d’un voyage, en compagnie de Cézanne parfois, Magritte souvent, Vermeer, Duchamp, Van Eyck, Broodthaers, Bob et Bobette et les Tuniques bleues, le collagiste n’étant pas homme sectaire en matière d’iconographie.

Pour cette exposition intitulée Belgicismes, jouant de l’exotisme national en une langue imagée et indigène, j’ai fait atterrir un ovni constructiviste sur une plage de la Mer du Nord, lever un ciel lourd de moules sur la Grand-Place de Bruxelles, des lapins géants dévalent les marches du Mont des Arts, un trombone en feu brûle dans une mission au Congo, des mineurs du Borinage ont remonté un poisson démesuré des profondeurs de la terre, un astronaute a posé sa fusée dans une ville flamande du XVIIe, le pouvoir du collagiste est immense. Le collage que j’ai toujours pratiqué est avant tout la matérialisation d’un monde possible, le nôtre transformé, enfin vivable, presque parfait.

François Liénard, janvier 2022.

Ils n’en font qu’à leur tête

Expo Duo François Liénard & Daniel Daniel

Du 28 mars au 6 juin au Château Gilson à La Louvière

Un aquarelliste, un collagiste, un professeur de gravure, un autre d’histoire de l’art, un micro-éditeur, un manieur de micro, un vidéaste, un peintre, un sculpteur, un collectionneur, un amateur d’images, un poète à ses heures, un bricoleur du dimanche. Cette fine équipe s’est donné rendez-vous dans un château à La Louvière. Seront aussi conviés des trapézistes de l’image, des jongleurs de mots, des contorsionnistes de la composition. Un clown hantant chaque nuit une sapinière, un vieil enfant à jamais domicilié dans un charbonnage. Et en la circonstance des charmeurs de louves et des dresseurs de gilles. Cette association de rêveurs, ces militants pour un réel moins réaliste s’appellent François Liénard et Daniel Daniel. Ils sont également partisans du poil à gratter et du coussin péteur dans les chapelles de l’art contemporain.

François Liénard

Quelques collages audregniens

Audregnies est un charmant petit village des Hauts-Pays dans le Hainaut, non loin de Roisin où venaient jadis en vacances Marthe et Emile Verhaeren. L’endroit est idéal pour y écrire des poèmes, faire des collages et vivre le temps de quelques saisons enchantées.

Eternelle jeunesse 2018
Eternelle jeunesse 2018

Dans les eaux de la peinture 2018
Dans les eaux de la peinture 2018

Les surfeuses 2018
Les surfeuses 2018

Sortir du bois II 2018
Sortir du bois II 2018

Phénomène paranormal 2018
Phénomène paranormal 2018

Le hipster 2018
Le hipster 2018

Space Odity 2018
Space Oddity 2018

L'espace pictural 2018
L’espace pictural 2018

Enlumineurs libres

Liénard Vague à l’âme 2017

Des singes se sont égarés dans les légumineuses partageant leur peau avec d’autres mammifères. Des femmes mélangent leurs organes entre l’Inde et l’Insulinde, des fruits nappent de leurs jus acidulés des cous, des seins, des chevilles, le désir même est palpable, ligoté avec les cordages des parallèles et des méridiens.

D’autres femmes d’autres époques ont des idées de révolution, elles maquillent leurs pensées secrètes, elles prennent le maquis au tréfonds de leur corps. Elles se voilent la face afin de mieux dévoiler leurs desseins, elles ont une foule d’idées en tête qui défile devant les ministères en fumée aux gouvernements déchus.

Une femme, encore une, sort du bois poursuivie par ses halliers, une autre a l’âme engloutie par une vague. Un mollusque terrorise de sa visque un petit village et toutes les vacances s’en trouvent brouillées à jamais. Une machine permet de dédoubler une montagne, peut-être la Sainte-Victoire où nage dans ses huiles vertes un petit poisson rouge.

Une petite voleuse a dérobé des bonbons et des cochons qu’elle cache sous sa jupe, une jeune fille de bonne famille est submergée par ses rêves, pétrifiée dans son avenir. Le pouvoir des mots et celui des images se disputent le royaume des idées dans un combat sans merci. Au même moment un jason songe à sa prochaine toison d’or pendant qu’un anonyme balaie la voie lactée.

Thierry Tillier, Luc Fierens, François Liénard et André Stas sont ces enlumineurs libres aux images bilingues. Au-delà de la composition – cela dit primordiale, il faut respecter points de vues, ombres et lumières et concordance des couleurs si l’on veut que ces visions soient crédibles –, le collage est un monde inventé, le nôtre transformé, enfin vivable.

Ernst Macks, conservateur du Musée de la Colle de Kleben.

(traduction : François Liénard)

Vernissage le 20 avril à partir de 18h

Exposition du 21 avril au 6 mai 2018

Ouvert les samedis et dimanches de 10 à 18h et sur rdv

Galerie La Part du Feu
Rue Saint-Ghislain, 55
1000 Bruxelles

Fierens La dolce guerriera 2014

Tillier Collage 2001

Stas La petite voleuse 1998